L’étude s’inscrivait dans la composante 2 du projet OASIL, conduit par la FAO et ses partenaires en vue de revitaliser les agroécosystèmes oasiens de la région de Drâa-Tafilalet. Elle avait pour objectif d’évaluer la faisabilité de la réhabilitation et du renouvellement des palmeraies traditionnelles en s’appuyant sur la valorisation des variétés locales de palmier dattier, appréciées par les agriculteurs, sur deux sites pilotes du projet:

  • Le premier regroupant les communes territoriales d’Aarab Sebbah Rheris, Jorf, Fezna et Mellaab dans la province d’Errachidia ;
  • Le second couvrant les communes de Ktaoua, Tagounite et Mhamid El Ghizlane dans la province de Zagora.

Situés respectivement dans les bassins du moyen Rhéris et du moyen Drâa, ces deux sites présentaient un potentiel de démonstration et pouvaient servir de modèles pour la réhabilitation des palmeraies traditionnelles à l’échelle régionale.

Conformément à l’approche participative privilégiée par le projet OASIL, l’étude a visé plusieurs objectifs spécifiques : établir un diagnostic approfondi de la situation afin d’identifier les atouts, contraintes et facteurs de vulnérabilité ; formuler des recommandations stratégiques et opérationnelles permettant de lever les contraintes identifiées ; et élaborer un Schéma Général de Réhabilitation des Palmeraies (SGRP), accompagné d’un plan d’action orienté vers une gestion intégrée et durable des ressources (sols, eau, variétés locales).

La démarche s’est déroulée en trois missions successives : une mission préliminaire de définition et validation de la méthodologie ; une première mission consacrée au diagnostic et à l’état des lieux ; et une seconde mission dédiée à l’élaboration, en concertation avec l’ensemble des partenaires, du schéma général et du plan d’action de réhabilitation.

Pour mener à bien ces travaux, l’équipe de RESING a mobilisé un ensemble d’outils et d’activités comprenant : la collecte et l’analyse documentaire, des entretiens avec les producteurs, organisations professionnelles et institutions, des investigations de terrain incluant visites, enquêtes et observations directes, ainsi que des séances de sensibilisation et de formation. L’étude a également été jalonnée d’ateliers de présentation, de concertation et de validation, garantissant l’appropriation des résultats par les acteurs locaux et institutionnels.